Le cimetière de la vie
(EN) The following text is a speech entitled « Le cimetière de la vie », which translates into “The Cemetery of Life”. The author of this text discusses this cemetery as a metaphorical place in which people lose their dreams and happiness – the graveyard is portrayed as a thief of humankind’s intellect and talents. Through Kaita’s speech, we are taught to cultivate our aptitudes, preventing them from dissipating into the cemetery.
Dans quel endroit se cachent les plus grandes richesses du monde ? Le savez-vous ? Ce n’est pas au palais de Versailles, ni au Taj Mahal. Ce n’est pas non plus dans le compte en banque du plus riche. Je ne vous parle pas de richesses matérielles, d’or ou d’argent. Je vous parle d’un endroit où reposent à jamais les richesses culturelles et intellectuelles : les richesses humaines.
C’est dans ce cimetière métaphorique de la vie, mais omniprésent que vous trouverez des vrais chefs-d’œuvre. Des livres qui n’ont jamais été écrits, des entreprises qui n’ont jamais pu être établies, des idées ou des inventions jamais entretenues, des rêves jamais réalisés. C’est dans ce « cimetière » que meurent et reposent éternellement les passions et les désirs.
Imaginez un rêve dissimulé aux yeux du monde. Entre la conception et la réalisation de ce rêve se dressent une multitude d’obstacles – externes, ou bien même le résultat de vos propres incertitudes.
La société autour de nous nous nourrit d’attentes de grandeur depuis notre naissance, mais nous impose des limites économiques, politiques et sociales qui les rendent impossibles.
Un des facteurs qui contribue largement à ce qui finit dans ce « cimetière de la vie », c’est la peur d’échouer. Il est malheureusement plus commun d’être critiqué pour nos erreurs quand nous prenons des risques, que d’être encouragé dans nos tentatives. Ainsi, nos ambitions rejoignent nos espoirs déçus dans la tombe.
Notre système scolaire caractérise le succès d’un élève dans la valorisation des pages qu’il noircit plutôt que dans l’expression de ses idées et le développement de son imagination. Par conséquent, l’élève s’ennuie à l’école, et arrête de rêver — perdant ainsi son potentiel.
Comment éviter cette mort de l’imagination ? En suivant nos passions, sans tenir compte des critiques négatives et sans perdre espoir.
Prenez, par exemple, l’auteure JK Rowling. Ses histoires fantastiques de sorcellerie avaient été rejetées par tellement de maisons d’édition qu’elle avait failli abandonner, mais elle a persévéré et à ce jour, a vendu plus de quatre millions de copies de ses livres autour du monde. Malgré les critiques, elle a suivi son instinct et a inspiré une génération de lecteurs.
Bien trop d’individus meurent sans avoir réalisé leurs rêves ou atteint leur potentiel. Leurs journées se confondent toutes dans un rythme monotone de « métro, boulot, dodo ».
Henry David Thoreau, un écrivain américain du dix-neuvième siècle, a dit que « les hommes mènent une vie de désespoir tranquille ». Cette citation exemplifie le cimetière de la vie. On existe simplement à la place de vivre.
Imaginez-vous sur votre lit de mort. Avez-vous des regrets ? Y a-t-il des désirs que vous n’avez jamais poursuivis ? Y a-t-il des risques que vous n’avez pas pris, de peur d’échec ?
Alors, mesdames et messieurs, et surtout les jeunes de ma génération : ne vous rendez pas à ce cimetière. Gardez vos espoirs et vos ambitions. Prenez des risques. La vie est une aventure, un voyage. Suivez vos rêves. Ne laissez personne vous dire que vous n’avez pas la capacité ou le talent d’atteindre vos buts. Et laissez votre trace sur ce monde.