Les langues en danger
(EN) The following text explores languages in danger, and more specifically, the implications and consequences of language extinction. Although inevitable, there are several precautions which could be taken in order to avoid the extinction of a language. Written as part of a project within the FRE272 course, four students at the University of Toronto delve into the causes and preventions of language extinction. They also provide examples of vanished languages and those on the verge of becoming extinct.
Dans le manuel de Zufferey et Moeschler, (2015), les auteurs définissent une langue en danger comme une langue possédant moins de 100 000 locuteurs. Une autre étude provenant de l’article d’Israel, (2001), fourni des statistiques qui démontrent que la disparition des langues est un phénomène inévitable et récurrent, concernant donc un nombre important de communautés. Il est important de mettre en évidence ce qui engendrera une menace pour une langue, d’énumérer les exemples de quelques langues en danger afin de démontrer la sévérité de la situation et enfin, de discuter des mesures qui doivent être prises afin de protéger les langues en danger.
Selon l’étude de Whalen (2012), les langues sont classées en trois catégories : les langues éteintes, moribondes et viables. Le mot « éteinte » signifie qu’il n’y a pas de locuteur pour la communication quotidienne. Quant aux langues moribondes, il s’agit des langues qui ne sont pas transmises d’une génération à l’autre. Néanmoins, malgré le fait que toutes autres langues soient classées en tant que langues viables, cela ne signifie pas que ces autres langues ne sont pas menacées. Il existe de nombreux facteurs qui peuvent contribuer à la mise en danger d’une langue : la guerre, le génocide, la famine, etc. Il existe aussi des causes telles que la marginalisation culturelle, politique ou économique, qui pourraient pousser des individus à abandonner leur langue maternelle pour en adopter une autre perçue comme étant plus « prestigieuse » ou plus « utile ». De plus, il se peut que l’urbanisation force des gens à apprendre la langue dominante d’un certain environnement, ce qui pourrait provoquer la détérioration de la langue maternelle de plusieurs personnes.
La discussion de la sévérité de la mise en péril des langues incite l’énumération de quelques exemples. D’abord, faisons la distinction entre les « grandes langues » et les « petites langues ». D’après l’article de Grinevald et Costa (2010),les grandes langues comprennent environ 4 % des langues, quant aux petites langues, il s’agit de 96 %. Donc, ces « petites langues » comprennent environ 4 % des locuteurs sur terre. Un seul événement tragique dans le monde, par exemple un génocide, suffit à causer la disparition d’une langue. Ainsi, les langues orphelines (les isolats), sont classées comme langues en danger. Mais seuls les isolats présents dans les continents où la diversité linguistique est importante sont considérés comme étant en danger, contrairement au Japonais qui est un isolat très connu. Il faut savoir qu’il existe une diversité linguistique entre des langues s’il s’agit d’une distance génétique, c’est-à-dire que plus la diversité linguistique, plus les familles de langues diffèrent ; en voici un exemple : on retrouve une diversité linguistique importante en Amazonie où plusieurs langues possèdent peu de locuteurs, ce qui augmente le risque d’extinction des isolats. Nous retrouvons aujourd’hui des langues en voie de disparition comme le Dyirbal, les langues gaéliques d’Écosse, le Bourbonnais parlés au centre de la France, etc.
La perspective de perdre la diversité des langues à grande échelle a incité des linguistes, des locuteurs natifs, des intellectuels et des communautés à proposer des programmes d’intervention afin de préserver et revitaliser les langues en danger. Selon l’article de Romaine (2007), il est essentiel d’identifier et de stabiliser les langues menacées afin qu’elles puissent être transmises à la génération suivante. La préservation d’une langue se fait en quatre méthodes principales : la revitalisation des langues, le renversement du transfert linguistique, l’immersion linguistique et la documentation linguistique. Toutefois, les activités de revitalisation seules ne pourront pas sauver une langue sans qu’il y ait la présence de communautés possédant les moyens nécessaires pour aider avec la transmission d’une langue.